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Les Prescriptions Littéraires de Ludie

17 avril 2020

Les Cinq Artefacts (Le Dernier Magicien, tome 2) - Lisa Maxwell

« - Est-ce qu'on les forces à être ici ? insista-t-elle.
- Comment veux-tu que je le sache ? répliqua-t-il. Elles doivent sûrement être indemnisées.
Celui lui était égal, comprit Harte. Après tout, ce n'était pas son problème. Julian était né avec la liberté de faire ses propres choix, de déterminer son propre destin, d'aller où il le voulait, quand il le voulait. Il était incapable de se représenter une vie différente. »

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Fiche Technique.

Titre original : The Devil's Thief
Origine : Américaine
Éditions françaises : Casterman
Date de publication : 2018
Genre : Fantastique

Note : 3,5 / 5

Étiquettes : magie ; magicien; aventure ; saga ; voyage temporel ; jeune adulte ; manipulation

Résumons, mes bons !

Le pouvoir du Livre vit en Harte désormais, obligeant le Magicien à lutter chaque jour, chaque minute pour ne pas céder tout entier à cette puissance dévastatrice. Inconsciente du tourment qui ronge son ami, Esta poursuit seule son but : retrouver les Artéfacts qui menacent l’avenir de la magie. Grâce à sa prodigieuse affinité, la jeune magicienne entraîne Harte à Saint-Louis, en 1904, là où sont cachés les précieux objets. Ils se mêlent au combat qui fait déjà rage dans la ville. Les mages Antistasi rivalisent de subterfuges et d’actes de magie de haut vol pour s’emparer du pouvoir.Sans compter qu’un nouvel adversaire se tient tout près d’Esta, dont elle est à mille lieues d’imaginer l’identité : le Magicien lui-même.

Prescription Littéraire.


Recommandée pour
 :


Ceux à la recherche de magie et d'une course-poursuite interminable.

Ingrédients
 :

[] Humour
[] Évasion
[x] Belle écriture
[] Suspense
[] Sueurs froides
[] Émotion
[] Réflexion
[x] Voyage

[x] Autre : Magie et voyage dans le temps

Effets Non-Indésirables :

[] Donne envie de voyager
[] Met le cerveau en ébullition
[] (Re)donne le sourire et la pêche
[] Fait passer d'intenses nuits blanches
[] Touche les petits cœurs
[ ] Fait pleurer comme une madeleine
[ ] Provoque des fous rires imprévisibles

[] Autres :

Indications Supplémentaires :

 
Je n'avais pas particulièrement apprécié le premier tome du « Le Dernier Magicien », mais étant friande des seconds opus et « Les cinq artefacts » mis en avant par la médiathèque de ma ville, je n'ai pas pu résister à l'emprunter pour voir ce que cela pouvait donner. Même si je n'ai pas été tout à fait conquise, je trouve ce deuxième roman plus attrayant bien que peu abouti.

On y retrouve Esta, Harte et leurs anciens compagnons qui continuent de transporter le lecteur à travers une intrigue intéressante et composée d'une écriture toujours aussi efficace.
L'alternance entre deux années données permet une double narration assez captivante. On y fait des belles découvertes temporelles mais également culturelles et sociétales. A la fin du roman, l'autrice évoque d'ailleurs ses recherches sur l'Exposition qui avait lieu à Saint Louis et qui s'avèrent bien intéressantes. A côté, on revient sur les conditions des étrangers à l'époque, le comportement des femmes et des hommes du XXe siècle et des préjugés qu'on pouvait subir. Même si ce n'est pas quelque chose de très original, je trouve cela toujours bienvenue dans les romans pour adolescents ou jeunes adultes.
Dans ce tome, ce qui est aussi assez positif, c'est l'approfondissement des personnages secondaires qu'on en faisait qu'effleurer auparavant. Même si l'histoire se concentre sur Esta et Harte, on retrouve dans certains chapitres une focalisation sur Viola, Jianyu et d'autres nouveaux personnages. Même si au final il n'y a pas grand intérêt, c'est plutôt pas mal et cela évite de faire une overdose des héros qui ont tendance à tourner en rond.
Il en va de même pour la course-poursuite et la recherche des artefacts, voire celle d'autres personnes. Comme une petite enquête, assez légère, on suit à travers New York ou Saint-Louis les vagabondages des personnages qui tentent de retrouver ce qu'ils ont perdus. Ce qui apporte un certain suspense et une ligne directrice intéressante.

Par contre, même si « Les Cinq Artefacts » gagne en intérêt, il conserve malgré tout des défauts que j'avais déjà eu beaucoup de mal à apprécier dans le premier tome.
Particulièrement les longueurs inutiles qu'on aurait pu supprimer pour alléger facilement le roman d'une centaine de pages. Surtout que c'est souvent des redondances. Comme par exemple chez Esta et Harte qui répètent en bouclent les mêmes pensées et comportements. D'ailleurs, si vous n'aimez pas les personnages qui se cherchent et se repoussent, passez votre chemin, ce roman, cette saga même, n'est pas pour vous. Sinon, soyez prêt à emmagasiner beaucoup de frustration ou d'énervement ? C'est extrêmement lassant et on a tendance à lever les yeux au ciel dès qu'on arrive à leur chapitre. Sans compter les autres longueurs chez Viola ou Jack Grew.
D'ailleurs, niveau « méchants », il y a très peu de charismes. On a plus l'impression d'avoir affaire à des enfants capricieux que des personnes à la recherche du pouvoir ou de la destruction. Rapidement, j'évoquerai comme exemple Jack et Ruth qui sont énormément motivés par le besoin de reconnaissance ou l'égoïsme. Alors quand on parle d'un ennemi à vaincre, cela ne fait pas beaucoup rêver... Surtout qu'à côté, je n'ai trouvé personnellement aucun personnage vraiment attachant. Au contraire, je dirai même qu'exception faite d'Harte, Celia ou Jianyu, j'ai trouvé tout le monde assez agaçant. Mention spéciale pour Viola qui ne sait absolument pas ce qu'elle veut. Argh !
Mais le plus gros défaut de ce second opus est, selon moi, qu'on ne sait pas trop où l'on va. Suivre deux temps aurait pu être fascinant mais finalement aux vues de la fin du tome, on n'y gagne absolument rien. Après, c'est un ressentie tout à fait subjectif, cependant je reste sur l'idée que pour un deuxième tome il a un côté un peu trop introductif avec beaucoup trop de rebondissements qui ralentissent l'intrigue principale. Et c'est bien dommage...

En conclusion, je dirai qu'on a là une suite largement plus intéressante que le premier tome. Toutefois on n'avance pas beaucoup dans l'histoire et les quelques révélations et points importants révélés ne rendent pas pour autant ce pavé bien palpitant. Je me demande vraiment ce que le troisième tome aura à offrir, car c'est assez difficile de voir ce que l'auteure a voulu faire passer comme message dans celui-ci.

 

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5 avril 2020

Viser La Lune - Anne-Fleur Multon

« Être raciste, çà voulait dire se croire meilleur que celui qui est différent de nous. Etre raciste avait l'air d'être une maladie assez répandue, qui s'attrapait avec l'ignorance et la peur, et qui avait des symptômes assez moches et nuls. »

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Fiche Technique.

Titre original : //
Origine : Française
Éditions françaises : Poulpe Fictions
Date de publication : 2017
Genre : Jeunesse

Note : 3 / 5

Étiquettes : tolérance ; solidarité ; amitié ; parents ; internet ; youtube ; féminisme

Résumons, mes bons !

Le bon dosage pour une amitié réussie : une louche d'astronomie et un zeste de geekerie, beaucoup trop de selfies ridicules, une pincée de nanas entêtées, une chaîne Youtube à créer et une bonne tranche d'aventures bien salées !
Attention : la consommation de cette recette entraîne un risque élevé de fou rire incontrôlables et de suspense haletant !

Prescription Littéraire.


Recommandée pour
 :

Ceux qui veulent un petit moment de détente accompagné d'une pointe d'humour.

Ingrédients
 :

[x] Humour
[] Évasion
[] Belle écriture
[] Suspense
[] Sueurs froides
[] Émotion
[] Réflexion
[] Voyage

[x] Autre : Féminisme

Effets Non-Indésirables :

[] Donne envie de voyager
[] Met le cerveau en ébullition
[x] (Re)donne le sourire et la pêche
[] Fait passer d'intenses nuits blanches
[] Touche les petits cœurs
[ ] Fait pleurer comme une madeleine
[ ] Provoque des fous rires imprévisibles

[] Autres :

Indications Supplémentaires :

 
Ce premier tome de "Allô Sorcières" est un roman à la fois assez divertissant et très dynamique.
Nous y faisons la connaissance de quatre adolescentes très différentes les unes des autres mais qui vont malgré tout se rencontrer sur internet, devenir de très bonnes amies et se lancer dans un projet un peu ambitieux...

Ce fut une lecture agréable, sans prise de tête et avec une bonne mentalité derrière. Je l'ai lu dans l'optique de voir s'il était bien adapté pour mes nièces, et bien qu'il ne m'est pas transcendé, j'ai bien apprécié les moments en sa compagnie.
Je n'ai pas été d'accord avec tout ce qui était à l'intérieur. Peut-être mon côté maman-poule, mais je trouve les héroïnes trop jeunes pour le projet dans lequel elles se sont lancées. On y montre pas assez les dangers qu'on peut trouver sur internet et la façon dont il faut se protéger. Alors d'accord, ce n'était pas le sujet dans ce roman, mais y faire quelque peu référence n'aurait pas été de refus. Car lu comme ça, on peut presque s'attendre à ce qu'internet soit le paradis... M'enfin bref !
A côté, les personnages sont très sympathiques et il n'est pas difficile de s'attacher à elles. Les aventures et péripéties ne cassent pas trois pattes à un canard mais sont forts divertissantes. On appréciera également les thématiques survolées telles que la différence, la tolérance et le féminisme qui s'en dégage.

Je pense qu'à l'occasion, j'irai me procurer la suite de la série si ce roman aura plus à mes nièces.

5 mars 2020

Le Vieil Homme et la Mer - Ernest Hemingway

« Un homme, ça peut-être détruit, mais pas vaincu. »

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Fiche Technique.

Titre original : The Old Man and the Sea
Origine : Américaine
Éditions françaises : Gallimard
Date de publication : 1972
Genre : Classique

Note : 2,5 / 5

Étiquettes : aventure ; solitude ; vieillesse ; nobel ; courage ; philosophie

Résumons, mes bons !

À Cuba, le vieux Santiago ne remonte plus grand-chose dans ses filets, à peine de quoi survivre. La chance l’a déserté depuis longtemps. Seul Manolin, un jeune garçon, croit encore en lui. Désespéré, Santiago décide de partir pêcher en pleine mer. Un marlin magnifique et gigantesque mord à l’hameçon. Débute alors le plus âpre des duels… Combat de l’homme et de la nature, roman du courage et de l’espoir, Le vieil homme et la mer est un des plus grands livres de la littérature américaine.

Prescription Littéraire.


Recommandée pour
 :

Ceux qui aiment la littérature classique américaine et les petits romans philosophiques.

Ingrédients
 :

[] Humour
[
] Évasion
[
x] Belle écriture
[
] Suspense
[
] Sueurs froides
[
] Émotion
[
x] Réflexion
[
] Voyage

[] Autre :

Effets Non-Indésirables :

[] Donne envie de voyager
[
] Met le cerveau en ébullition
[
] (Re)donne le sourire et la pêche
[
] Fait passer d'intenses nuits blanches
[
] Touche les petits cœurs
[ ] Fait pleurer comme une madeleine
[ ] Provoque des fous rires imprévisibles

[] Autres :

Indications Supplémentaires :

Lorsque j'entame un classique, j'appréhende toujours ma lecture. J'ai peur de passer à côté de l'essentiel, d'être insensible au message que l'oeuvre veut transmettre ou encore ne pas saisir la beauté de l'écriture... C'est particulièrement pour ces raisons que je me procure en général le livre avec un dossier analyse, mais pour Le Vieil Homme et la Mer, étant un emprunt, j'ai du plonger dans cette lecture sans guide. Et malheureusement, je pense être passée à côté de la beauté allégorique d'Hemingway.
Je ne peux nier le côté dépaysant, très maritime, de ce petit roman. On vogue sur la mer, on fait connaissance avec le matériel de la pêche, ainsi que la douceur et la rudesse de la mer. Mais également la dure vie d'un vieux pêcheur qui se doit de combattre avec les caprices des poissons pour survivre. Une certaine empathie naît entre le lecteur et Santiago. Toutefois, et de manière très personnelle, elle s'est rapidement éteinte au file de la lecture. Notamment avec ce sentiment d'orgueil et de supériorité de l'Homme un peu trop soulignés à mon goût et tout à fait assumé. Dans ce récit, il y a une très belle poésie accompagnée d'une description admirable de la beauté de la Nature. Elle est simple et juste, mais rapidement contaminée par les pensées très conquérantes et avilissantes du personnage. Je sais de par des anecdotes qu'Hemingway n'était pas le plus grands amis des animaux, et je pense le ressentir assez bien ici. Ce qui est fort dommage vu qu'il y a tout de même une certaine affinité entre le chasseur et sa proie, cependant tellement superficielle qu'elle ne m'a pas convaincu. Et sans doute le propos de l'histoire était plus centré sur la bataille face à la vie, à la victoire dans la défaite, mais ne m'a pas atteint plus que ça étant donné que j'ai été assez oppressée par ce sentiment de supériorité, d'orgueil, d'envie de victoire qui ne sont pas du tout des valeurs que je place en priorités dans ma vie.
L'écriture est par contre très agréable, simple et efficace. C'est tout à fait ce que j'aime lorsque je me plonge dans un roman. Et la forme du récit qui se veut d'une traite permet de s'immerger sans soucis dans sa lecture et d'avoir un bon rythme de lecture. Rien à dire de ce côté là, je valide le talent de l'écrivain. Mais ce sera tout pour moi.
Je trouve egalement que c'est beaucoup de vies perdues pour rien, ou du moins, pour en ressortir avec l'idée que même dans la défaite, il y a une certaine réussite.. Je suis peut-être trop sensible, pas assez détachée ou complètement passée à côté de l'oeuvre, cependant je n'en ressors pas avec un bon souvenir de lecture. La morale et l'allégorie auraient pu me toucher si elles n'étaient pas autant parasités par ces quelques points négatifs. Et cela a titre tout à fait personnel, bien entendu.

 

4 mars 2020

Les Livres d'Emmett Farmer - Bridget Collins

« Qu'est-ce qui était le pire ? Ne rien ressentir, ou souffrir de l'absence d'une chose dont on ne se souvenait plus ? Bien sûr, en oubliant, on oubliait aussi d'être triste. Était-ce ca le but ultime ? Pourtant, cette anesthésie emportait une part de soi. C'était comme avoir des petits trous dans l'âme... »

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Fiche Technique.

Titre original : The Blinding
Origine : Américaine
Éditions françaises : JC Lattès
Date de publication : 2019 (Fr)
Genre : Fantastique, roman initiatique

Note : 4,5 / 5

Étiquettes : fantastique ; souvenirs ; mémoire ; quête; romance ; psychologie; mystère ; culpabilité ;

Résumons, mes bons !

Emmett Farmer travaille dans les champs quand arrive une lettre annonçant qu’il doit partir chez un maître commencer son apprentissage. Il va devenir enlivreur, un art qui inspire la peur, la méfiance, et suscite bien des superstitions. Mais ni lui ni ses parents ne peuvent refuser.
Il va apprendre à confectionner de beaux ouvrages qui renfermeront chacun un trésor unique et extraordinaire : les souvenirs d’un être humain. Si quelqu’un veut oublier une expérience douloureuse, Emmett peut le soulager. S’il veut effacer de sa mémoire un événement tragique, Emmett peut l’y aider. Le passé de cette personne sera alors enfermé dans un livre, à l’abri, et elle ne s’en souviendra plus. Tout sera oublié, même les secrets les plus terribles.
Dans un caveau sous l’atelier de son maître, tous ces livres sont soigneusement rangés et conservés sur des rayonnages comme autant de boîtes à souvenirs.
Mais un jour, Emmett fait une découverte troublante : l’un de ces livres porte son nom.

Prescription Littéraire.


Recommandée pour
 :

Une découverte et rencontre remarquables...

Ingrédients
 :

[] Humour
[
] Évasion
[
x] Belle écriture
[
x] Suspense
[
] Sueurs froides
[
x] Émotion
[
x] Réflexion
[
] Voyage

[] Autre : Une romance incroyable

Effets Non-Indésirables :

[] Donne envie de voyager
[
x] Met le cerveau en ébullition
[
] (Re)donne le sourire et la pêche
[
] Fait passer d'intenses nuits blanches
[
x] Touche les petits cœurs
[ ] Fait pleurer comme une madeleine
[ ] Provoque des fous rires imprévisibles

[] Autres :

 

Indications Supplémentaires :

 

Ce roman est tout simplement magnifique. Pourtant, d'un sens j'ai été un peu déçue..

Déçue, parce que je m'attendais à une autre histoire. La quatrième de couverture parle de l'art d'être enlivreur, ce métier qui permet d'enfermer des souvenirs dans des livres. Je m'attendais donc à ce que ce soit le centre du roman. Qu'on trouve beaucoup d'anecdotes dessus, qu'on exploite les origines du métier, qu'on aille en profondeur sur la pratique, etc. L'idée était tellement originale que c'est ce qui a motivé mon envie de lecture. Toutefois, je pense que c'est finalement et avant tout un décor, un fond sur lequel se penche la véritable histoire. Notamment la magnifique histoire d'amour que conte l'autrice à travers Emmett.
Cependant, ma déception fût rapidement effacée par le reste du roman. J'ai alors été surprise par les magnifiques messages qui se cachent à travers les pages, portés par des personnages terriblement bien construits et dépeints avec profondeur. On découvre également parfois avec joies des situations brillantes de beauté et parfois, des faits qui nous emplis de dégoût... Les bons côtés de l'être humain, ainsi que les pires, sont alors soulignés par l'intrigue qui raconte avec justesse tout ce qui fait la dualité de l'Homme et la construction de son identité propre. Car oui,
les Livres d'Emmett Farmer est également un roman initiatique où les souvenirs sont non seulement ce qui nous définit dans les épreuves mais également représentatifs de l'importance qu'ils ont dans nos quêtes personnelles.
Le tout écrit d'une plume remarquable, poétique. Le premier tiers du roman est certes très long. J'avoue que j'ai même hésité à abandonner ma lecture. Mais une fois qu'on passe cette partie qui traîne en longueur, les pages défilent seules et on se languit de connaître la suite. Un vrai régale.

Une lecture que je conseille vivement. De par la force des émotions qu'elle procure mais aussi des magnifiques messages qu'elle véhicule.
Un premier roman merveilleusement bien écrit et qui n'a pas à rougir de ces prédécesseurs.

20 février 2020

Cinder ( Les Chroniques Lunaires, tome 1) - Marissa Meyer

« La vanité est un facteur, mais c’est plutôt une question de contrôle. Il est plus facile de convaincre les autres que l’on est beau quand on en est soi-même persuadé. Hélas, les miroirs ont une fâcheuse tendance à vous montrer la réalité en face. »

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Fiche Technique.

Titre original : Cinder, The Lunar Chronicles (Tome 1)
Origine : Américaine
Éditions françaises : Pocket Jeunesse
Date de publication : 2018 (Fr)
Genre : Science-Fiction, jeunesse

Note : 4,5 / 5

Étiquettes : science-fiction ; conte ; jeune adulte ; androïde ; cyborgs; guerre; romance ; manipulation; guerre

Résumons, mes bons !

Les humains et les androïdes se pressent dans les rues bruyantes de la Nouvelle-Pékin dans une monde où tous les pays de la terre ne font plus qu'une unique communauté. Une peste mortelle ravage la population. Depuis la lune, un peuple sans pitié observe la situation, en attendant de passer à l’attaque… Personne ne sait que le sort de la Terre ne dépend que d’une seule fille… Cinder est un cyborg, une mécanicienne très douée. Citoyenne de seconde classe, elle a un passé mystérieux, et vit avec ses désagréables belle-mère et belles-sœurs. Sa rencontre avec le prince Kaito va la précipiter au cœur d’une lutte intergalactique. Partagée entre le devoir et la liberté, la loyauté et la trahison, elle doit découvrir les secrets de son passé, afin de protéger l’avenir de son monde.

Prescription Littéraire.


Recommandée pour
 :

Une science-fiction féerique où se mêle androïdes et magie.

Ingrédients
 :

[] Humour
[
x] Évasion
[ ] Belle écriture
[
] Suspense
[
] Sueurs froides
[
] Émotion
[
] Réflexion
[
x] Voyage

[x] Autre : Une aventure intéressante

Effets Non-Indésirables :

[x] Donne envie de voyager
[ ] Met le cerveau en ébullition
[
x] (Re)donne le sourire et la pêche
[
] Fait passer d'intenses nuits blanches
[
] Touche les petits cœurs
[ ] Fait pleurer comme une madeleine
[ ] Provoque des fous rires imprévisibles

[x] Autres : Donne envie de se (re)plonger dans les contes

 

Indications Supplémentaires :

Pour tout avouer, j'appréhendais un peu cette lecture. Après avoir beaucoup attendu d'un Palais d’Épines et de Roses pour finalement être d'un avis mitigé, j'avais peur que Les Chroniques Lunaires soient également une saga qui ne m'atteigne pas plus que ça malgré les éloges reçus.
Eh ben mes craintes étaient injustifiées. J'ai énormément apprécié ma lecture de Cinder et j'en redemande !

Déjà, j'aime découvrir des romans jeunesse qui baignent dans de la science-fiction. C'est assez peu exploiter à mon goût alors qu'il y aurait tellement à faire de ces univers scientifiques et qui ouvrirait un peu plus sur la diversification de la littérature de l'imaginaire en général. Et Cinder en est la preuve. Entre la réécriture des contes et les promesses d'un petit space opera, on tient une saga originale et captivante. Le tout menée par une héroïne réaliste, loin de la fille passive ou aux faux airs de rebelle. Elle est attachante de par son humour piquant et son courage face aux coups durs de la vie, mais également par ses craintes, ses espoirs et ses faiblesses tellement humaines. Le prince Kaito, qui lui donne souvent le dialogue avec le docteur Erland, est également le genre de personnage qui fait du bien quand on voit qu'il ne tombe pas dans la mièvrerie et construit quelque chose d’intéressant avec l'héroïne et sur le plan de l'intrigue.
Les méchants sont exécrables, les alliés touchants comme tout et les péripéties haletantes. Difficile de lâcher sa lecture, les chapitres s’enfilent tout seul et il est dur de ne pas en redemander encore. J'avais d'ailleurs emprunté ce tome à la médiathèque, de peur d'être déçue et regretter mon achat. Mais la semaine prochaine je vais sans doute trouer mon porte-monnaie pour m'acheter tous les opus disponibles...
Seuls petits reproches que je pourrai faire à ce roman sont les raccourcis assez faciles qu'on trouve parfois au fil de l'intrigue et le manque de voyage spatial. Ce dernier va sans doute être supprimé au fil des prochains tomes mais j'avoue que je suis un peu restée sur ma faim question « Star Wars » qui était promis en commentaire sur la quatrième de couverture. Cependant, je prends mon mal en patience et j'ai hâte de bientôt reprendre le voyage dans cet univers plein de promesses.

Si vous ne connaissez pas cette saga, foncez. Rien que pour le mélange détonant des contes revisités dans le genre de la science-fiction, cela en vaut largement la peine ! Vous n'y trouverez pas de fausses morales ou une romance guimauve fondée sur un coup de foudre qu'on en a un peu assez de voir et revoir. Les relations, les actions et les révélations se posent tranquillement avec une fluidité remarquable. La lecture est agréable et on se demande toujours comment l'auteure va se réapproprier certaines scènes emblématiques des contes.Vraiment, nous avons là un très bon roman jeunesse !

 

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16 février 2020

Un Palais d'Epines et de Roses - Sarah J. Maas

 

Un-Palais-d-epines-et-de-roses

" - Réjouissez-vous de posséder ce cœur humain, Feyre, répondit-il enfin. Et plaignez ceux qui ne ressentent rien."



Titre original : A Court of Thorns and Roses
Origine : Américaine
Editions françaises : La Martinière Jeunesse
Date de publication : 2017 (Fr)
Genre : Fantasy ; Jeune Adulte

Note : 3,5/5

Étiquettes : romance ; conte; mystère ; malédiction ; magie

Résumons, mes bons !

En chassant dans les bois enneigés, Feyre voulait seulement nourrir sa famille. Mais elle a commis l'irréparable en tuant un Fae, et la voici emmenée de force à Prythian, royaume des immortels.
Là-bas, pourtant, sa prison est un palais magnifique et son geôlier n'a rien d'un monstre. Tamlin, un Grand Seigneur Fae, la traite comme une princesse.
Mais quel est ce mal qui ronge le royaume et risque de s'étendre à celui des mortels ?
A l'évidence, Feyre n'est pas une simple prisonnière. Mais comment une jeune humaine d'origine aussi modeste pourrait-elle venir en aide à de si puissants seigneurs qu'elle déteste de tout son être ?
Sa liberté, en tout cas, semble être à ce prix.

L'avis personnel…

Je ne ferais malheureusement pas partie de l’engouement autour de cette saga même si je peux comprendre qu'elle puisse autant produire d'effet et de contentement.

Personnellement, je n'ai pas trouvé l'histoire très passionnante, ce qui est sans doute dû au fait que ce soit une réécriture de la Belle et la Bête et de Tam Lin. Du coup ce premier tome était très prévisible. Dès lors, les histoires de malédiction ou les mystères cachés n'en sont plus vraiment. Bien que la fin clôture plus ou moins le conte initial, il peut être intéressant de voir ce que donne la suite. Comment les choses vont évoluer et vers quoi l'auteure va tendre hormis une guerre.
Cependant, ce qui m'a vraiment insupporté dans ce roman, ce sont Feyre et les horribles répétions qu'on retrouve toute la première moitié du roman.

L'héroïne m'a énormément fait penser à Katniss, de Hunger Games, mais en moins élaborée et moins crédible. Tandis que la seconde apprend l'art de la chasse grâce à l'aide de son père pendant des années, la première devient une grande chasseresse en observant... Oui, en observant. Sans se blesser, sans se faire attaquer par des bêtes sauvages ou voler ses proies par d'autres chasseurs. Elle observe de LOIN, mais réussi dans le domaine sans grande difficulté. Non, ce n'est absolument pas crédible. Puis c'est sans compter ses actions irréfléchies et très souvent égoïstes. Elle agit mal, en a conscience, mais prétextera toujours la même excuse : c'est une mortelle. Comme si cela justifiait la méchanceté gratuite envers ceux qui nous traitent bien malgré notre statut de prisonnière. Ça justifiera néanmoins et en l’occurrence les pensées/répliques méchantes, l'espionnage, les mensonges et les trahisons. Super l'image de l'héroïne qu'on donne à la jeunesse en faisant passer ça pour un côté rebelle. On ajoutera d'ailleurs qu'elle passe son temps à se plaindre lorsqu'elle ne regardera pas de haut les autres Fae.
Ce qui m'amène au second gros défaut du roman : les répétitions. Notamment sur les différences entre les Grands Fae et la « pauvre » mortelle qu'est Feyre. Elle le ressasse toutes les pages. Ô quelles créatures dangereuses, ô ces mangeurs d'humains, ô qu'ils ne savent rien de la vie de mortel, ô créature capable de tuer des monstres surgis de cauchemars, ô nous ne valons pas mieux que des porcs pour eux, etc. Lassant après 150 pages. Littéralement, 150 pages ! Vraiment, ça apparaît quasiment toutes les deux pages, voire toutes les pages ! Et surtout au lieu d'attiser la crainte, ou le dégoût, ça en devient juste risible autant d'insistance. Il y a aussi durant la moitié du roman beaucoup de répétitions sur le fait que Feyre veut s'échapper, que sa famille a besoin d'elle, qu'elle n'y peut rien d'être froide, etc. Le roman gagnerait facilement une centaine de pages en moins si on supprimait toutes ces répétitions qui n'apportent rien sauf de grosses lourdeurs.

Après, oui, le roman est assez addictif. Malgré les gros défauts et le côté attendu, l'histoire se lit bien. La réécriture du conte est bonne et je trouve que la légende de Tam Lin est parfaitement bien insérée dans l'intrigue. Et arrivé à la moitié du roman, on monte crescendo dans le rythme et les rebondissements, et il y avait de quoi tenir son lecteur en haleine. J'avoue que j'ai eu du mal à plaindre Feyre car je pense sincèrement que tout ce qu'elle fait comme choix est juste illogique ou égoïste, mais ça prend bien. Puis bon, je pense que c'est Rhysand qui a fait gonfler la note, parce que même si le méchant garçon qui est en fait un bon garçon est un topos souvent repris, là, le personnage a l'air bien intéressant et pas manichéen. J'aime ça, du coup, faible femme que je suis, je tenterai à nouveau l'expérience avec le second tome. Histoire de voir si le tout s'améliore.
Et retrouver Rhysand, accessoirement...

Des atouts ?

Plus on avance dans le récit, plus il y a une accoutumance qui point le bout de son nez. L'histoire devient addictive et les chapitres s'enfilent tout seuls. Pourtant le livre en lui-même est un bon bébé de presque 600 pages, en grand format. Je maintiens qu'on aurait pu gagner 100 pages si on enlevait toutes les répétitions et les évidences qu'énumère Feyre alors que le lecteur les avait tout à fait déjà compris.
La dépendance à l'intrigue s'accentue avec le dernier tiers du roman. Il y a beaucoup plus d'actions, avec de vraies épreuves à endurer pour l'héroïne et quelques horreurs assez réalistes pour relever le niveau un peu fleur bleue des deux premières parties. Qu'on apprécie ou pas Feyre, le lecteur est tenu en haleine et excité d'en savoir plus. On vit avec elle les défis mais aussi les choix assez cornéliens à faire. On s'interroge sur ses forces, sa volonté, mais surtout les conséquences que cela va provoquer. Et c'est ça qui donne particulièrement envie de lire la suite de la saga.
Puis comme évoqué plus haut, le personnage de Rhysand entre en scène et change beaucoup les choses. Élément perturbateur ou solution aux problèmes, on vacille, on hésite, on cherche à comprendre. Il fascine par sa manière de procéder et sur l'absence de manichéisme qu'on a souvent tendance à voir dans les romans jeunesses. J'ai donc hâte de le revoir dans les prochains tomes.

Des défauts ?

Feyre que je n'ai absolument pas trouvé attachante comme on aura pu le comprendre précédemment. Nullement besoin de s'étendre dessus mais c'est toujours dommage d'autant rejeter une héroïne qui est présente à tout les instants de la lecture...
Forcément, je reviens sur les répétions qui ont rendu le récit vraiment long et ardu à parcourir. Pour de la fantasy c'est pas génial parce qu'il faut déjà assimiler le nouveau monde, la magie et les enjeux, alors lorsqu'il faut en plus batailler dans sa lecture avec de nombreuses réitérations, c'est tous simplement insupportable.
L'absence des Faes, dans le sens où on n'en retient que trois ou quatre d'entre eux, fait également partie du manque de crédibilité de l'histoire. Feyre vit dans un palais, mais on ne parle toujours que d'Alis, Lucien et Tamlin. Même lorsqu'elle en rencontre de nouveau, il n'y a pas de description ni même un petit nom de donné. Ils sont tous des figurants ce qui fait que dès lors où on a une concentration sur un nouveau personnage, on sait d'ores et déjà qu'il sera important pour l'intrigue. Tout est faussé et facile à prédire...
Le dernier point négatif concerne l'écriture. Je ne sais pas si c'est dû à l'édition, le traducteur ou l'auteure elle-même, mais c'est lourd. Les phrases sont parfois compliquées et étrangement formées. Pourtant je suis assez bonne lectrice mais j'avoue que pour un Palais d’Épines et de Roses, je suis souvent revenue sur certains passages parce que j'avais eu l'impression de manquer quelque chose.

Spoilons !

Passez votre chemin si vous n'avez pas lu le roman ! Vous pouvez aller directement au point suivant si cela vous intéresse.

La fin, bien que prévisible car est la conclusion d'un conte et d'une légende déjà connus, est assez bien menée. Le fait que se soit Rhysand et Feyre qui permettent de tout arranger au prix de grands sacrifices, particulièrement d'une partie d'eux-mêmes, en font des bonnes âmes sœurs mais surtout rappelle une réalité qu'on côtoie malheureusement trop souvent : parfois certains choix horribles peuvent être le seul moyen pour mettre fin à une situation néfaste. Et bien que je sois tout à fait contre l'adage qui veut que la fin justifie les moyens, Sarah J. Maas permet de comprendre les choses même si elle nous oblige pas à y adhérer. J'ai vraiment aimé tout ce qui s'est passé sous la montagne même s'il y a deux ou trois choses qui me semblent inutiles, comme par exemple d'avoir paradé Feyre à toutes les soirées et que cette dernière accepte alors que le marché avec Rhysand devait prendre effet après les épreuves...

Allons un peu plus loin…

Il me semble voir la plupart du temps qu'un Palais d’Épines et de Roses est la réécriture de la Belle et la Bête. C'est tout à fait vrai, vu que c'est reconnue par l'auteure elle-même. Mais je voulais juste revenir rapidement sur l'autre histoire qui m'a fait faire un rapprochement avec le roman.
Je ne parlerai pas des passages qui semblent faire échos à Twilight ( après les épreuves) ou Hunger Games ( Katniss, l'hommage des doigts, etc) ni à Cendrillon, mais à Tam Lin.
Vu l'évidence des noms qui se renvoient l'un et l'autre, ce n'était pas un secret. Cependant, la légende écossaise n'est pas très connue alors autant rappeler aux lecteurs que Tamelin fait entièrement référence à cette vieille légende. Après, je ne sais pas si elle a également inspiré le conte de la Belle et la Bête, il y aurait matière à creuser. En tout cas il est bon de se souvenir que cette balade légendaire a pour héros Tam Lin, un homme emprisonné par la reine des Fées et qui est sauvé par l'amour pur et authentique d'une jeune femme.
Quoi ? Du copié/collé ? Mais non, voyons !

Passages choisis.

- J'ai songé à bien des manières de vous torturer quand vous serez à ma cour, reprit-il. Si je vous forçais à apprendre à lire, est-ce que ce serait aussi douloureux que ça en avait l'air ce soir ?
Il s'évanouit dans l'ombre sans me laisser le temps de me jeter sur lui.


 
Certains me recherchent sans jamais me trouver ;
J'en embrasse d'autre qui, ingrats, me foulent aux pieds.

Je semble préfère l'intelligence et la beauté,
Mais je bénis les audacieux et les têtes brûlées.

Mes soins sont presque toujours d'une douceur indicible ;
Dédaigné, je deviens féroce et presque invincible.

Chacun des coups que je porte est puissant,
Et quand je tue, c'est toujours lentement. ..

 

10 février 2020

Cherche Jeune Femme Avisée - Sophie Jomain

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« - Assez parlé. Tes lèvres sont certes magnifiques quand elles bougent, et ce que tu as à dire est sûrement très intéressant, mais j'ai le regret de t'apprendre que je suis un piètre gentleman. Tout de suite, je me fous de ce que tu penses. J'ai assez attendu.
Et il l'embrassa. »

Fiche Technique.

Titre original : //
Origine : Française
Éditions françaises : J'ai Lu
Date de publication : 2014
Genre : Romance, contemporain

Note : 3,5 / 5

Étiquettes : romance; comédie ; chick lit ; enfants ; veuf ; sexe ;

Résumons, mes bons !

Quand il voit débarquer dans son cabinet la ravissante, mais ô combien extravagante Gabrielle Géris, Adrien de Bérail est loin d’imaginer qu’il se laissera convaincre de l’embaucher comme baby-sitter. Veuf et très accaparé par son métier d’avocat, il lui faut de toute urgence une personne capable de prendre soin de ses deux chérubins, Paul et Sophie, tout juste âgés de neuf ans. C’est donc en dépit de ce que lui crie la raison qu’il accepte sa folle candidature.
Une personnalité audacieuse et un toupet incroyable pour un petit mètre soixante sur talons… Qui sait ? La jeune femme pourrait bien se révéler être la perle rare…

Prescription Littéraire.


Recommandée pour
 :

Une romance contemporaine pétillante et surprenante.

Ingrédients
 :

[x] Humour
[
] Évasion
[ ] Belle écriture
[
] Suspense
[
] Sueurs froides
[
x] Émotion
[
] Réflexion
[
] Voyage

[x] Autre : Quelques touches sexy

Effets Non-Indésirables :

[ ] Donne envie de voyager
[ ] Met le cerveau en ébullition
[
x] (Re)donne le sourire et la pêche
[
] Fait passer d'intenses nuits blanches
[
] Touche les petits cœurs
[ ] Fait pleurer comme une madeleine
[ ] Provoque des fous rires imprévisibles

[ ] Autres : ____________

 

Indications Supplémentaires :

Un roman frais et pétillant qui en respectant les codes de la romance comporte toutefois quelques bémols.

"Cherche jeune femme avisée" est une
romance assez addictive de par sa fraîcheur et son héroïne bien attachante. Jeune, jolie, intelligente, pleine d'entrain et remplie d'amour, elle n'est certes pas très originale mais captive son lecteur de par son côté pétillant et rentre-dedans. Sa relation avec son patron, Adrien, et ses deux enfants, Sophie et Paul, la mène sur une voie pleine de rebondissements et de quiproquos (parfois un peu trop facile) qui ajouteront au récit quelques scènes assez piquantes. Comme elle, on se sent responsable de ses petits bouts un peu trop couvés et on grince des dents face à cet homme bien trop autoritaire et impulsif qui peut rapidement nous sortir par les yeux. Mais à côté on s'amuse de ces petites aventures du quotidien et des coups de pique entre l'employeur et l'employée. J'ai particulièrement apprécié que les personnages principaux se cherchent tout en ayant conscience mutuellement des objectifs recherchés l'un par l'autre. Une petite partie de tennis sympathique.

C'est marrant, mordant et attendrissant.
Mais qu'est-ce qui bloque alors ?

Certaines situations et réactions, particulièrement à la fin du roman, m'ont assez interloquée. Même si elles semblent justifiées, elles m'ont tout de même
mis mal à l'aise. Je parle bien entendu en tout premier lieu de la situation de Paul. Les lecteurs du roman comprendront sans doute de quoi il est question. J'ai beau essayer de comprendre les raisons données par le père, je n'y arrive pas... Et j'avoue que voir un entourage aussi passif m'a un peu inquiétée.
Sans compter justement
l'horrible caractère d'Adrien qui à plusieurs reprises est juste révoltant. Que se soit vis-à-vis de ses enfants, Gabrielle ou de ses employés. C'est avec plein de dédain et un trop-plein d'assurance qu'il écrase les autres sans prendre le temps de juger la situation. Et lorsque par miracle il le fait, c'est oublié deux jours plus tard. Personnellement, je n'ai pas compris comment on pouvait s'attacher à un tel homme et je crois que c'est pour cette raison que le roman a perdu beaucoup de crédibilité une fois arrivée dans les derniers chapitres. Qu'une femme aussi intelligente et caractérielle finisse par tomber amoureuse d'un homme aussi macho, autoritaire et méchant gratuitement, je n'en reviens toujours pas. Surtout qu'il n'en a strictement rien à faire du respect et est limite sur le consentement. Car oui, il attends toujours que la personne en face acquiesce mais c'est un homme qui force la main.
Et
la fin de l'histoire m'a laissé sans voix. Que se soit l'idée très étrange de Gabrielle ou la réaction verbale complètement violente d'Adrien. Tout ce qui avait fait que j'aimais ce roman s'est soudainement effacé et m'a laissé sur une simple et grosse déception. Je n'ai retenu que le dénouement final et j'avoue que ça me peine un peu parce que j'avais vraiment apprécié les deux premiers tiers du roman...

 Au final, je ne sais même pas si c'est un roman que je conseillerai car j'ai assez de mal à pouvoir définir le lectorat ciblé. C'est une bonne histoire, voire même un bon livre qui comme beaucoup à ses qualités et ses défauts. Il est frais, addictif et bien souvent attendrissant. Cependant, il faut être prêt à passer des situations assez particulières et inattendues. (D’ailleurs, petit avertissement, certaines scènes sexuelles sont parfaitement explicites et décrites dans la totalité. Public averti)
Vraiment, je suis très mitigée.

6 février 2020

Box Livresque Exploratology - Février 2020

Bonjour à tous,

Aujourd'hui j'ai décidé de partager un petit unboxing d'une box dont je me suis abonnée il y a quelques mois. Certains en auront sans doute déjà entendu parler, notamment pour le contenu de qualité ou bien à cause de sa gentille fondatrice Marjorie qui est toujours à l'écoute de ses abonnés. Vous l'aurez deviné, il est question de la box :

 ~ Exploratology ~

Le concept est assez simple : D'après votre abonnement ou l'achat de votre box, votre contre contenu diffère. Il y en a pour tous les gouts (la thématique change tous les mois) et trois classes d'âges (adulte, adolescent, jeunesse), sans compter qu'on peut maintenant ajouter des bonus à notre box ou s'en créer une personnalisée. Je ne m'étendrai pas plus, Marjorie a parfaitement tout expliqué sur son site et je vous renvoie donc à la page des abonnements.

Ce mois-ci, la thématique portait sur "les rencontres".
Sachant que j'ai la chance d'avoir l'abonnement Bonheur de lecture, j'aurais forcément plus de contenu qu'une autre box. Que voulez-vous, le côté gourmand et boulimique de livres m'ont fait craquer... Je suis faible !
Ainsi, voilà ce que contient mon adorable box de février :

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=> Livres :

- Luke et Jon, de Robert Williams.

Duerdale, bourgade paumée dans la campagne anglaise. Luke, treize ans, petit génie de la peinture, les yeux vert émeraude, vient de perdre sa mère et emménage avec son père dans une bâtisse à demi en ruine située dans les collines. Tiraillé entre sa peine et le chagrin de son père qui ne jure plus que par le whisky, Luke se lie d'amitié avec Jon, un véritable ovni au look désuet doté d'une mémoire extraordinaire, et souffre-douleur de l'école.Commence alors pour les deux adolescents blessés par la vie un nouveau chemin vers la guérison et le bonheur.

Ce n'est pas un roman sur lequel je me serai penché naturellement, mais l'intrigue m'interesse tout de même et je suis relativement ouverte à la découverte surtout lorsqu'il s'agit de rencontre humaine. J'espère simplement que le tout ne tourne pas en romance. Non pas que je sois contre les relations homosexuelles mais j'aimerai lire de belles histoires où il n'est pas toujours nécessaire qu'on tombe amoureux pour vivre une belle aventure.

- Croire aux fauves, de Nastassja Martin.

« Ce jour-là, le 25 août 2015, l'événement n'est pas : un ours attaque une anthropologue française quelque part dans les montagnes du
Kamtchatka. L'événement est : un ours et une femme se rencontrent et les frontières entre les mondes implosent. Non seulement les limites
physiques entre un humain et une bête qui, en se confrontant, ouvrent des failles sur leurs corps et dans leurs têtes. C'est aussi le temps du
mythe qui rejoint la réalité ; le jadis qui rejoint l'actuel ; le rêve qui rejoint l'incarné. »

Un semi-poche qui m'a l'air intéressant et original. Si en plus il est écrit par une anthropologue et qu'il est question de remise en question, j'adhère ! Voilà un roman qui attise ma curiosité.

=> Les "à côtés".

- Des thés qui ont l'air succulent, au nombre de trois.
- Du Pop Corn Shed, sucré et salé. Le dernier paquet qui avait été envoyé dans une box précédente n'a pas fait long feu, je pense que celui-là subira le même sort. Paix à son âme !
- Un paquet de biscuits britaniques à boire avec du thé. J'avoue qu'en voyant la boite, j'ai fondu d'avance...
- Un chat avec une ficelle qui peut aussi bien s'accrocher en décoration qu'être utilisé en marque-page. Il est mignon, mais j'avoue que ce n'est pas quelque chose que j'ai l'habitude d'utiliser. Je pense qu'il fera sans doute un très joli cadeau !
- Une carte sobre et agréable visuellement.
- Un superbe marque-page métallique qui sera parfait pour des lectures en grand format. Puis avouons-le, il est de toute beauté !


Voilà, nous avons fait le tour. Globalement, je suis bien satisfaite de la box de février ! Les livres du mois précédent étaient tous tentant mais j'avoue que le reste ne m'avait pas plus enthousiasmé que ça. Là, on a un bon choix de livres et d'agréables à côtés qui ont l'air aussi bon que beaux.
Du coup, j'ai hate d'entamer les lectures et grignoter par-ci et par-là quelques petites gourmandises !

 

4 février 2020

Percy Jackson et la Mer des Monstres - Rick Riordan

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« - As-tu une constellation préférée, Percy ?
[...] - Euh, j'aime bien Hercule.
- Pourquoi ?
- Ben... parce que Hercule, enfin Héraclès plus exactement, avait la poisse. Encore pire que moi. Ça me rassure. »

Fiche Technique.

Titre original : The Sea of Monsters
Origine : Américaine
Éditions françaises : Albin Michel
Date de publication : 2008
Genre : Jeunesse ; Fantastique

Note : 3 / 5

Étiquettes : mythologie grecque ; saga ; action ; prophétie ; combat; amitié ; humour ; famille ; monstres

Résumons, mes bons !

Lorsqu'une simple partie de foot se change en bataille contre un gang de cannibales géants, Percy le demi-dieu a un terrible pressentiment...
Comme le lui annonçaient ses étranges cauchemars, les frontières magiques qui protègent la Colonie des Sang-Mêlé sont empoisonnées. De plus, Grover tente également à travers ses rêves de l'appeler à l'aide. Il semblerait qu'il soit tombé dans un piège mais a peut-être aussi trouvé la possibilité de sauver l'arbre de Thalia.
Pour sauver leur domaine et son ami, Percy, Annabeth et un étrange nouveau venu devront parcourir la mer des Monstres, qui porte bien son nom et où tous les dangers sont possibles.

Prescription Littéraire.


Recommandée pour
 :

Ceux qui veulent réviser un peu leur mythologie grecque et passer un agréable moment de détente et d'aventure.

Ingrédients
 :

[x] Humour
[
x] Évasion
[ ] Belle écriture
[
] Suspense
[
] Sueurs froides
[
] Émotion
[
] Réflexion
[
x] Voyage

[x] Autre : Modernisation antique

Effets Non-Indésirables :

[ ] Donne envie de voyager
[ ] Met le cerveau en ébullition
[
x] (Re)donne le sourire et la pêche
[
] Fait passer d'intenses nuits blanches
[
] Touche les petits cœurs
[ ] Fait pleurer comme une madeleine
[ ] Provoque des fous rires imprévisibles

[ ] Autres : ____________

 

Indications Supplémentaires :

 

Après avoir beaucoup apprécié le premier tome de Percy Jackson, j'avoue que j'ai été un peu déçu par celui-ci. Je n'y ai pas retrouvé ce qui m'avait le plus marqué, en particulier l'humour certes assez enfantin mais terriblement efficace. Alors forcément durant ma lecture, j'ai eu l'impression de lire une énième aventure d'un enfant dans un monde de fantasy qui n'avait rien de bien particulier. Des amis qui se retrouvent, quelques péripéties, une aventure hasardeuse et un méchant à leur poursuite qui ne semble pas vouloir donner de coup fatal encore une fois. Les codes de base pour un livre jeunesse.

De plus, on survole rapidement et sans approfondir les personnages. Je suis d'accord, beaucoup ont été rencontré dans le tome précédent mais ils n'auraient pas perdu en intérêt d'en connaître davantage sur eux. Ou sur ce qu'ils ont vécu loin de notre héros. Annabeth par exemple. Comment s'est déroulé son séjour chez son père ? Est-elle plus à l'aise avec sa nouvelle famille ? A-t-elle avancée sur ses projets et études d'architecture ? Il y a tellement d'action qu'on ne peut pas avoir de réponses plus profondes sur les personnages eux-mêmes. Et pour un second opus, je trouve ça assez dérangeant de ne trouver que des esquisses de conversations qui sont souvent coupées par des actions un peu trop nombreuses à mon goût.

Cependant l'histoire reste efficace et on ne s'ennuie à aucun chapitre. Tout s’enchaîne de manière assez fluide notamment grâce à la narration très abordable et légère. Et même si on n'a pas beaucoup de révélations, de nouvelles questions se posent et le roman se termine sur les chapeaux de roues ! C'est parfait pour donner envie de lire la suite de la saga mais ça laisse un peu sur sa faim.

La Mer des Monstres se voit donc être un tome de transition où on retrouve avec plaisir nos héros habituels et un nouveau arrivant assez attachant. Je poursuivrai la saga sans aucun doute afin de connaître le dénouement final et savoir de quoi est vraiment question la grande prophétie annoncée.

30 septembre 2019

Semblables - Julie Jodts

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« Dans notre tribu, on ne parle jamais de devoir, mais de destin. La nuance m'a longtemps parue infime et discutable, pourtant j'en saisis toute la complexité aujourd'hui. La différence tient en un mot : fatalité. Si petit soit-il, il change tout, car si tu peux échapper à ton devoir, ton destin lui, irrévocable, reste collé à ta peau, telle une ombre. »

Fiche Technique.

Titre original : //
Origine : Française
Éditions françaises : Plume Blanche
Date de publication : 2019
Genre : Fantasy

Note : 3,5 / 5

Étiquettes : Dystopie ; jumelles ; royaume; secrets ; amour

Résumons, mes bons !

À toi, l’aîné,
Guerrier, courageux et vaillant
Fier protecteur de la cité
Et de ses enfants

Que les Dieux
Soient miséricordieux
Et t’accordent la paix
Celle que tu ne trouveras sans doute jamais

À toi, le cadet,
À l’amour pur et sincère
Seul à pouvoir enfanter
Tu deviendras père ou mère

Que les Dieux
Soient miséricordieux
Et t’accordent la fertilité
Car sans elle, tu es condamné

À toi, le benjamin,
Dévoué et polyvalent
Savant, artisan, ou médecin
Ta famille sera la cité dorénavant

Que les Dieux
Soient miséricordieux
Et t’accordent la compassion
Puisses-tu exercer le métier choisi avec passion

Que les Dieux protègent et guident,
Tous ces enfants au destin scellé
Car entre leurs mains frêles et timides
Se joue l’avenir du monde entier.

Prescription Littéraire.


Recommandée pour
 :


Ceux qui veulent découvrir une dystopie d'un genre fantasy moderne.

Ingrédients
 :

[] Humour
[] Évasion
[x] Belle écriture
[] Suspense
[] Sueurs froides
[] Émotion
[x] Réflexion
[ ] Voyage

[x] Autre : Société hiérarchisée

Effets Non-Indésirables :

[ ] Donne envie de voyager
[ ] Met le cerveau en ébullition
[] (Re)donne le sourire et la pêche
[] Fait passer d'intenses nuits blanches
[] Touche les petits cœurs
[ ] Fait pleurer comme une madeleine
[ ] Provoque des fous rires imprévisibles

[] Autres : ____________

 

Indications Supplémentaires :

 

« Semblables » a été une lecture qui m'a laissé assez mitigée. Étrangement, j'ai beaucoup apprécié lire cette histoire mais elle n'a pas été surprenante à mes yeux.

A vrai dire, j'ai eu un peu de mal à me plonger dans l'intrigue. Les fondations sont bien posées, données subtilement et avec finesse. On apprend doucement comment fonctionne la société ainsi que l'histoire du royaume. Il n'y a pas un matraquage d'informations et on ne peut qu'en être reconnaissant. Par contre, le début est relativement plat. Le manque d'action m'a donc un peu refroidie. On pourra déplorer de trouver surtout les passages intéressants et captivants à la fin du roman. Toutefois l'univers posé par Julie Jodts est très intéressant. Étant friande des dystopies je ne pouvais qu'aimer cette société hiérarchisée par l'ordre des naissances. Elle semble moins monstrueuse que les sociétés post-apocalyptiques, mais l'idée d'en voir germer une dans le genre de la fantasy est vraiment attrayante.Surtout que la société dépeinte donne une petite touche de modernité.

Un autre point qui a un peu assombri ma lecture et qui rejoint assez le manque de surprise, est l'impression de retrouver quelques idées ou codes empruntés à d'autres œuvres. Notamment des univers young adult. Les événements étaient quasiment tous prévisibles à mes yeux ce qui a vraiment été dérangeant. Je n'ai finalement était captivée qu'aux trois quarts du roman.

S'ajoute à ça les quelques réactions extrêmes de Mia qui a eu le don de me faire lever les yeux au ciel à plusieurs reprises. Je ne sais pas si on peut dire qu'à la fin de ce premier tome elle a mûri mais elle était bien plus vivable. Et j'ai hâte de voir comment elle va tourner dans le prochain opus et si elle gagnera un peu plus en crédibilité.

A côté, lorsqu'on a fini notre lecture, quelques questions se posent. Particulièrement sur l'utilité des aniphores. Ils semblent sous-exploités dans ce premier tome malgré l'objet intéressant qu'ils peuvent offrir. Du coup j'espère vraiment en savoir plus sur eux l'année prochaine et découvrir ce qu'ils ont vraiment dans le ventre. De même si on aura le droit à de la magie ou autre forme surnaturelle. Parce que hormis découvrir un nouveau monde, on n'a pas l'impression de plonger vraiment dans de la fantasy.

Et pour finir, j'aimerais souligner et faire l'éloge de la très belle plume de Julie Jodts. Elle possède une écriture fluide, agréable à lire, travaillée et élaborée. Ce fût un de mes plus grands plaisirs dans ma lecture. Et quand on sait que ce n'est pas une œuvre traduite, on ne peut que l'apprécier encore plus. Alors même si je n'ai pas été très convaincu sur le fond de « Semblables », la forme m'a totalement conquise et je suis certaine que le tome 2 va être quant à lui une bonne surprise.


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Les Prescriptions Littéraires de Ludie
  • " Il y a des livres qu'il devrait être interdit de lire trop tôt. On passe à côté ou à travers. Et des films aussi. On devrait mettre dessus une étiquette : Ne pas voir ou ne pas lire avant d'avoir vécu. " - Jean-Michel Guenassia -
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